Insolite : Qui étonne par son caractère inhabituel ou contraire aux usages…

Basses eaux sur le lac du Laouzas

C’était en octobre 2015, le lac du Laouzas venait d’être quasiment vidé pour permettre aux services techniques d’EDF d’effectuer une révision générale de la structure de son barrage. Une première révision depuis l’édification de ce barrage, le lac artificiel du Laouzas ayant été mis en eaux en 1962.

L’exception d’un nouveau paysage modelé depuis une cinquantaine d’années par les courants de la Vèbre et du Viau, les deux rivières alimentant principalement le plan d’eau, ainsi révélé ne pouvait pas passer inaperçue. Pourtant, je crois avoir été l’un des très rares curieux à réaliser les photographies d’un tel bouleversement.

Des photographies d’un insolite qui demeureront rares par la force du temps.

Ruines et abandons, conséquences d’exodes

L’exode rural n’est pas une légende. S’agissant de la montagne du Haut Languedoc, nous pourrions même parler d’exodes ruraux, sa désertification ayant été provoquée au cours de trois périodes bien identifiées : les années 1880, fortes d’une importante industrialisation quasi générale; 1936, avec l’instauration des congés payés dans le monde ouvrier; l’après-guerre, en raison d’une rapide mécanisation agricole.

Difficile à vivre, rude et exigeante, la montagne du Haut Languedoc n’a pas conservé les populations des hameaux ou des fermes isolées souvent campés en des lieux quasi inaccessibles. Je pense, entre autres, à la vallée du Vialais, aux hameaux de Caïssenols-le-Haut, de Caïssenols-le-Bas et de Chavardès, etc, etc… Des dizaines d’endroits désertés, que l’oubli ruine inexorablement.

Autre insolite, conséquence des dégradations du temps et de l’oubli des générations.

Surréalisme naturel et bizarreries existentielles

La baisse des eaux du lac du Laouzas a permis d’observer d’étonnants spectacles naturels qui, une fois capturés par l’objectif, ont généré autant de photographies à caractère insolite. Et puis, ici et là, l’œil s’est réjoui de pouvoir capter l’incongru de situations, de moments et d’inventions. Vous avez dit bizarre ?

La photographie de l’insolite peut être le résultat d’un « n’importe quoi », susceptible d’évoquer – pour ma part sans prétention – quelques créations estampillées « Art Nouveau ». On peut bien s’amuser avec un appareil photographique et un bon logiciel de retouche, avec, tout de même, pardonnez-moi du peu, un zeste d’imagination…

C’est ainsi que, le 24 avril 2020, profitant d’une belle rosée matinale et des jeux du soleil levant, j’ai pu, avec un boîtier Canon APS-C et un objectif 50 mm/f 1,4, le 24 avril 2020, traduire en images mon étonnement devant l’incroyable architecture de quelques toiles d’araignées.

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