Villages du Haut Languedoc, îlots-refuges

Les photographies de villages du Haut Languedoc publiée ici sont le produit de quelques balades et investigations effectuées au long des siècles qui jalonnent l’Histoire des vallées et des pentes d’une montagne souvent passionnante. Actuellement, Olargues, Douch, Fraïsse-sur-Agout et La Salvetat-sur-Agout  s’imposent  par le seul fait de l’opportunité. Ce ne sera plus le cas après le confinement codiv-19 de 2020, le dossier des photographies de villages du Haut Languedoc devant alors s’épaissir.

Olargues, le coup de main de l’Histoire

Actuellement classé parmi les cent quarante-huit plus beaux villages d’une France qui compte des dizaines de milliers d’autres villages, Olargues domine l’ensemble de ses compères de la vallée du Jaur grâce à sa position stratégique. La beauté alliée à une situation géographique dominante en font le centre de tous les regards, entre flancs sud de la montagne du Haut Languedoc et ligne des Avants-Monts.

Cela remonte au XII° Siècle, quand le choix du lieu d’implantation a conjugué défense sûre et économie viable – une défense naturelle sur trois flancs et une pente au sud de la montagne du Haut Languedoc qui soit suffisamment douce pour y installer un village avec eau et terres cultivables, au croisement de routes importantes (source OTSI Olargues)- L’Histoire raconte qu’en 1127, les seigneurs d’Olargues, issus de la famille des vicomtes de Minerve, sont implantés sur ce piton autour duquel s’enroule le Jaur. Un premier regroupement de maisons est encore observable autour des vestiges du château sous la forme de caes, de ruelles, de placettes, d’escaliers creusés dans le rocher.

En un siècle, les barons d’Olargues ont construit une ville fortifiée, surmontée d’un château et d’une église dédiée à Saint Laurent, consacrée en 1227. La puissance seigneuriale et l’efficacité de ses alliances permettent au village de toujours nous séduire au XXIème Siècle.

Douch, les vestiges d’un rugueux passé

Parce qu’il se situe au pied du plateau du Caroux, le hameau de Douch est certainement le lieu le plus fréquenté du territoire de la commune de Rosis. Baladeurs et randonneurs en font leur base de départ pour rayonner sur le massif du Caroux (et principalement son plateau) ainsi que pour s’aventurer sur les multiples itinéraires sillonnant le massif voisin de l’Espinouse.

Il n’est pas innocent, pour la mairie de Rosis, d’y avoir ouvert une « Maison du Mouflon et du Caroux » et d’y tenir deux gîtes communaux. Un four à pain banal, de récente construction, s’inscrit également dans le décor de ce hameau de montagne (Douch est à 900 m d’altitude) typé dont l’atmosphère reflète autant l’activité randonneuse qu’elle souligne près d’un millénaire de vie laborieuse.

Douch est un hameau attachant qu’il ne suffit pas de longer entre un parking et un sentier mais bien de visiter par ses ruelles et ses venelles, en faisant fonctionner neurones et synapses, en sachant se poser pour l’entendre raconter son rugueux passé. Ici, en faisant abstraction des pôles touristiques, en se faufilant parmi les seuls vestiges d’hier.

Fraïsse-sur-Agout, village fleuri en beauté et simplicité

Si, doté de quatre fleurs par le Comité national pour le fleurissement de la France, Fraïsse-sur-Agout est le village le plus, le mieux fleuri de toute la montagne du Haut Languedoc, il est également l’un des villages haut languedociens les plus accueillants. Dès la fin du printemps et jusqu’au milieu de l’automne, vous y êtes accueilli(s) par les sourires des fleurs. Ceux des habitants, les Fraïssignols, vous sont accordés toute l’année. Car, à Fraïsse-sur-Agout, on a vite compris que la beauté naturelle et la simple convivialité constituent des trésors devenus inestimables.

La Salvetat-sur-Agout, depuis l’An Mil

Aux environs de l’An Mil furent construites les premières habitations salvetoises autour de la chapelle Saint Étienne de Cavall, généralement appelée Notre Dame d’Entraygues, entre les eaux de la Vèbre et de l’Agout.

Au cours du XII° Siècle, et pour d’évidentes raisons de sécurité, le village gagna un piton rocheux inscrit dans un méandre de l’Agout. Il y demeure. Le château du seigneur de La Salvetat, Guillaume de Jourdain, fut édifié au plus haut. Tous avaient à se défendre des fréquentes attaques d’ennemis voisins, notamment de celles du Vicomte de Lautrec. Le nom du village naquit alors, issu du latin « salvare » traduit en vieux français : « la sauveté ».

Histoire mouvementée ! À la suite de différents entre seigneurs, le château et les remparts de La Salvetat furent ruinés en 1114 puis reconstruits entre 1171 et 1175. Il allait en être ainsi au fil des siècles : Incendies, destructions, reconstructions… Il subsiste aujourd’hui divers vestiges, témoins de plus de mille ans d’existence.

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